Le long de la Charente, de Chéronnac (87) à Port-des-Barques (17), une idée dans la tête

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Le long de la Charente, de Chéronnac (87) à Port-des-Barques (17), une idée dans la tête

Pourquoi cette marche ?

Le sac-à-dos sur l’échine, traversant la campagne le long du fleuve la Charente, bivouaquant sur un terrain de terre au milieu des bois, des champs et des vignes. Certains diront que je suis un simple fou, d’autres applaudiront. Je veux connaître la vie autour de ce fleuve que l’on connaît à peine finalement. Beaucoup connaissent certains endroits, pas tous les mêmes mais finalement peu connaissent le fleuve en son entier. Je connais cette eau de Cognac à Saintes, un peu plus, un peu moins. Je veux découvrir sa naissance et parcourir le long de ses berges pour y connaître ce que voit cette eau. De village en village, de bourg en bourg, j’éviterai les villes pour me concentrer sur cette campagne qui m’est chère. Je veux voir, apprendre et sentir l’histoire qui s’est déroulée le long de la Charente.

 

Quel est l’objectif de cette marche ?

Découvrir est le mot qui reviendra dans mes propos. Je suis un explorateur qui rêve d’horizons lointains. Nous partons pour des destinations que nous voulons découvrir pour la première fois. Je veux découvrir ce que je connais à peine ou pas du tout. La Charente est pour moi un fleuve qui mérite qu’on s’y attarde. Je veux l’accompagner dans son ensemble. Je veux découvrir ce qu’elle devient tout en découvrant ce qu’elle est. Je serai spectateur de sa naissance, je la verrai grandir et ses caprices au fil des flots me feront réfléchir. Je noterai tout ce que cette eau me dira et voudra me dire.

Je veux découvrir, et le souhaite, toutes sortes d’histoires qui me seront contées dans ma traversée. Je veux connaître cette histoire qui s’est déroulée à côté de cette Charente et voir de mes yeux ces fantômes d’un autre temps qui reviennent comme si l’eau me transportait dans ce passé méconnu. Je veux regarder les monuments, des plus petits aux plus fascinants, avec des yeux d’enfant. Je veux apprendre sur cette histoire qu’a connue la Charente avec ses guerres, ses batailles, ses joies et ses pleurs. Je veux savoir ce que les personnages qui ne sont plus ont apporté. Je serai voyageur, historien, élève, ornithologue, biologiste, architecte et tous les noms correspondants à cette marche.

Depuis octobre de l’année dernière, je prépare de là où je suis les chemins qui me mèneront du berceau jusqu’à le renouvellement de cette eau douce en eau salée. Je serai un pèlerin qui ne mendiera pas. Je ne demanderai pas où poser ma tente, j’exposerai mon récit pour finalement demander quel est l’endroit approprié pour y passer la nuit. Je poserai ma tente là où je pourrai me fondre avec le paysage tout en respectant la loi. Je souhaite parler avec les gens le long de ma route et que ces gens me racontent leurs histoires et leurs sentiments. Si un coup de main m’est demandé, je ne pourrai refuser car je veux aider. Quiconque pourra me dire sa peine, je l’écouterai pour le délester de ce poids. Je veux rencontrer pour mieux découvrir ce que cette eau voit sans pouvoir aider ces personnes si ce n’est que de couler à leur côté. Je veux que ces personnes me racontent tous types d’histoires qu’elles ont connues ou entendues. Je veux découvrir par leurs récits ce fleuve qu’est le nôtre.

Je suis quelqu’un qui ne s’arrête pas au moindre obstacle. Je sais que mon entreprise ne sera pas simple. J’aurai des hauts et des bas comme tout à chacun. Je veux que mes sentiments soient ma force pour accompagner la Charente. Je me surpasse devant l’adversité et contourne tout obstacle qui me fait face. Je veux découvrir ce que vivaient les pèlerins d’antan et ainsi être une meilleure personne.

 

Tout conseil me sera utile.

Chronique : Ciril le courlitous !